Ma BMW R80RT

le 21/04/2011 la purge des freins du 1150GS

Donc, voilà, nous y sommes, comme prévu voici un tuto sur la purge des freins pour 1150 GS sans ABS (donc applicable à de nombreuses machines).

J’utilise quelques petites choses qui me facilitent la vie :

  1. Pour une purge par gravité, un bocal « home maid » avec un pot de confiture et des tuyaux souples transparents.

  2. Une pompe Mityvac 8000, trouvée sur le Net, pour une purge rapide et sûre dans n’importe quelle position de l’étrier et du purgeur

  3. Du liquide Dot5 de chez Restom, vous lirez la doc. Sur leur site et vous comprendrez pourquoi je l’ai adopté.

  4. De la patience +++

 

Le remplacement du liquide de frein doit être fait de manière rigoureuse sinon la sanction sera immédiate : la mise au TAS !

 

Pour commencer un petit glossaire des mots employés ci-après, me semble nécessaire à la bonne compréhension.

  • L’étrier : c’est le gros machin de différentes couleurs suivant les machines (ici noir) qui contient les pistons qui vont être actionnés par votre pied et/ou votre  main

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    Les disques comme le nom l’indique, c’est plat et rond mais ça ne fait pas de musique, c’est plutôt brillant et très chaud quand on s ‘arrête après avoir arsouiller comme un diable dans les virolos de notre beau pays.
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  • Les plaquettes, ce sont elles qui transforment l’énergie cinétique de notre mouvement en chaleur par le frottement sur les disques et qui permettent à l’équipage mobile de s ‘arrêter. En d’autres termes, les plaquettes sont au contact des disque sous la pression des pistons et sont la partie qui s’use afin que vous n’usiez pas vos semelles afin d’essayer d’arrêter votre bouzine avant l’impact.
  • Les durites sont les tuyaux qui permettent de transmettre le mouvement de votre main (ou votre pied) aux pistons d’étriers, via un liquide hydraulique.

  • Les purgeurs portent bien leur nom et servent pour la purge.

  • Nous parlons depuis le début du liquide de frein. Dans le temps, nous appelions ce dernier du « loockeed » du nom de la marque qui le fabriquait (ou l’a inventé, je ne sais plus), prononcez « louquide ». Ce fameux liquide répond à des normes qui sont cotées (pas en bourse) en Dot. L’inconvénient des liquides dont la norme est inférieure à Dot5 c’est qu’ils sont sensibles à l’hygrométrie (donc à l’eau). Bien qu’il ne perde guère ses capacités pour le freinage, c’est l’oxydation, due à l’eau, qui s’avère gênante, entraînant l’oblitération progressive de la lumière des durites et l’encrassement général du circuit de frein. Les caractéristiques du Dot5 Restom évitent ce genre de souci. On peut aussi dire que, contrairement à l’huile les liquides de frein ne sont pas miscibles entre eux.

 

Je commencerai par rappeler quelques principes de base :

 

  • Les bulles ont toujours tendances à se loger sur les points hauts. Vérifiez donc que votre purgeur se trouve au plus haut de l’étrier sinon démonter le bazar et le placer de manière adéquate pour que le purgeur soit en haut.

  • Le réservoir de frein arrière est généralement …… à l’arrière +/- sous la selle, au bout d’une durite le raccordant à la pédale et le réservoir de frein avant, (oui, je sais à l’avant…mdr) se situe en général sur le guidon près du levier de frein.

  • Chaque étrier se doit d’être purger, en commençant pour l’avant par le disque proximal et donc en terminant par le distal.

  • Le niveau final de liquide dans les réservoirs respectifs n’est fait qu’après avoir pomper pour que les plaquettes soient au contact des disques. Pour le réservoir de guidon il faudra, évidemment vérifier le niveau dans les différentes positions du dit guidon.

 

 

 

Le remplacement du Dot3 d’origine par un Dot5 impose une purge un peu spéciale. On peut donc l’effectuer en plusieurs étapes :

  •  
    1. On ouvre le réservoir de liquide de frein et on aspire avec une seringue le contenu.

    2. On raccorde le purgeur de l’étrier à la pompe à dépression.

    3. On « dépressionne » (verbe bien connu en psychiatrie)

    4. On ouvre le purgeur (en le desserrant) et là, sous nos yeux incrédules, le liquide arrive dans le réservoir de collecte. (Si la pompe ne tient pas la dépression parce que le filetage du purgeur n’est pas étanche, vous beurrez l’extérieur du purgeur avec de la graisse et tout rentre dans l’ordre).

    5. Vous essuyez avec un chiffon absorbant propre les restes de vieux liquide dans le réservoir.

    6. Vous effectuez un remplissage en bonne et due forme du réservoir avec de l’alcool à brûler.

    7. Nous re-dépressionnons (appelé rechute en psy)

    8. Pendant que l’alcool passe dans les durites il faut continuer à remplir le réservoir avec l’alcool à brûler. Les personnes équipées de trois ou quatre mains seront avantagées c’est sûr. Comptez 100ml pour un frein arrière et 250ml pour les freins avant double disque.

    9. Protéger les environs des réservoirs avec des chiffons et surtout éteignez votre clope pour la suite.

    10. A l’aide d’une soufflette, vous allez effectuer un séchage rétrograde du circuit afin qu’il ne reste plus rien dans tout le circuit de freinage. Pour ce faire, vous prenez votre soufflette et vous dirigez le flux d’air sous pression vers l’orifice du purgeur. En rapprochant la soufflette du purgeur, vous verrez apparaître au niveau du réservoir une brume d’alcool à brûler, vous êtes donc efficace. Renouvelez l’opération, jusqu’à disparition de la brume.

    11. Repassez un coup de chiffon dans le réservoir

    12. Voilà nous y sommes. Le circuit est propre et sec, nous n’avons plus qu’à remplir le réservoir de Dot5 (violet de chez Restom) et re-re-dépressionnez.

    13. Faites passer l’équivalent d’un réservoir de Dot5 sans bulle, resserrez le purgeur.

    14. Mettez les pistons en pression

    15. Ajuster le niveau de liquide, refermer le réservoir et le tour est joué.

 

IMPORTANT :

Avant d’aller faire le cake devant les potes ou les gâzesses, actionnez vos freins afin de bien tout remettre en pression et vérifiez qu’il n’y a pas de fuite ou de sensations de chewing-gum dans la poignée.

 

Pour les soucis de bulles restantes (effet chewing-gum), un vieux truc consiste à mettre sous pression le circuit et de le bloquer, une nuit, en pression afin de forcer les bulles à remonter vers le réservoir.

 

 

 

 



21/04/2011
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